Association à but
non lucratif - loi 1901 - N° W932000058 - créée le 4 mai 2006 93160
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~ Fatalité,
Déterminisme et libre arbitre ~ Allan
Kardec – Le Livre des Esprits - Livre III – Chapitre X - Loi de Liberté |
Selon
Par
fatalité nous entendons la prédétermination complète des évènements - le
déterminisme de tous les évènements. Il
n’y a pas d’évènements dans notre vie qui se produise en dehors de notre
volonté de notre libre choix spontané ou guidé. Tout ce qui nous
arrive sur terre n’est que Ø Le choix de la position que nous occupons
dans le monde, Ø Le choix de l’existence comme épreuve
(progrès) expiation (rémission) ou mission, Ø Le choix de notre corps physique avec ses
limitations. La
réincarnation et la pluralité des existences viennent nous expliquer et
justifier les évènements qui se produisent dans notre vie depuis notre
naissance jusqu’à la mort. Nous avons donc ¨
de choisir notre nouvelle existence : Ø choix du milieu familial ou social plus ou
moins favorable : milieu aisé ou
pauvre qui peut nous conduire à l’égoïsme ou à la délinquance ; Ø choix des circonstances des
évènements : nous pouvons choisir
des situations où nous subissons les conséquences de nos actes antérieurs
(expiations), ou bien des épreuves mortelles pour nous faire prendre
conscience de nos faiblesses et nous éveiller ; Ø choix de notre corps physique et de
certaines maladies : corps
malformé ou parfait, maladie grave ou sa guérison. Voir à ce sujet les
exemples donnés par Emmanuel [4d] et par Herminio
Miranda [3]. ¨
de choisir nos épreuves : Ces
épreuves vont nous permettre de progresser en développant des qualités
morales, en corrigeant des défauts. Ø cela peut être en subissant des
injustices : .
Exploitation par son prochain, erreurs judiciaires Ø cela peut être en subissant des douleurs
morales .
Pertes d’être chers, séparations douloureuses Ø cela peut être en subissant des
souffrances physiques : .
Maladies, accidents… Voir à ce sujet les
exemples donnés par Emmanuel [4c]. ¨
de choisir nos actions Bien
sûr nous avons la liberté de nos actes, notre libre arbitre, nous aurons
donc : Ø la liberté d’agir ou de ne pas réagir devant une situation, un événement, Ø la liberté de céder ou de ne pas céder à nos mauvaises tendances, aux entraînements
d’autrui, en choisissant la facilité, la vie dans la délinquance, ou en
choisissant le travail sur soi-même, Ø la liberté d’accepter ou de refuser une situation qui va nous permettre de progresser ou
pas, Ø la liberté de se résigner ou de se
révolter devant une épreuve ou une
injustice. Selon les choix
que nous ferons, cela pourra nous conduire : ¨
Au suicide, à la vengeance, au crime, à la drogue, a
la dépression… ¨
A la résignation, au progrès, à l’amélioration… Voir à ce sujet les
exemples donnés par Emmanuel [4a] et [4b] Il dépend aussi
de notre volonté de subir l’influence des bons ou des mauvais Esprits Les
esprits amis peuvent nous venir en aide, mais ils ne peuvent pas influencer
notre volonté. Ils peuvent nous suggérer des précautions pour nous aider sur
notre chemin. Les
esprits inférieurs peuvent par la peur nous effrayer, nous décourager, nous
inquiéter, mais nous restons toujours maître de notre volonté. Voir à ce sujet les
exemples donnés par Allan Kardec dans la revue Spirite [5]. ¨
Epreuves physiques : Ø un corps malformé ou parfait, une maladie
grave ou sa guérison, une épreuve mortelle ; peuvent être fatals ; Ø un assassinat, une diffamation, une
réconciliation, un don caritatif, un suicide ; ne peuvent pas être fatals ; car on peut
toujours refuser d’aller jusqu’à l’acte de notre propre volonté. ¨
Epreuves morales : Ø trahison, dégoût, humiliation ; ne peuvent pas être fatals ; car on peut
toujours accepter et profiter de cette expérience pour notre amélioration et
notre progrès. Les Esprits
viennent nous dire d’autre part que le seul fait fatal de notre vie est Dans
le Livre des Esprits les esprits répondent aux questions d’Allan Kardec à ce
sujet : Ø Quelque soit le danger, si l’heure n’est
pas venu nous y échapperons, mais quand l’heure est venue de partir, rien ne
peut nous y soustraire ([1] question 853). Ø La fatalité, véritablement, ne consiste
que dans l’heure où vous devez apparaître et disparaître ici bas ([1]
question 859). Ø C’est dans la mort que l’homme est soumis
d’une manière absolue à l’inexorable loi de la fatalité, car il ne peut
échapper à l’arrêt qui fixe le terme de son existence, ni au genre de mort
qui doit interrompre le cours de sa vie ([1] question 872). L’esprit
Emmanuel dans le livre « Le Consolateur » psychographié par Chico Xavier [2] ; vient nous préciser : Ø qu’à l’exception du suicide, tous les cas
de désincarnation sont déterminés avant par des forces spirituelles qui
orientent l’activité de l’homme ([2] question 146) ; Ø que les esprits supérieurs peuvent aider à
l’amélioration d’un malade et si c’est possible à sa guérison, mais il ne
pourra pas modifier la loi des épreuves et des desseins des plans supérieurs
dans le cas de la désincarnation. Nous allons voir
maintenant que Emmanuel
toujours dans le Consolateur [2] vient nous expliquer la part de déterminisme
et de libre arbitre qui existe dans notre existence selon notre évolution. Ø Le déterminisme et le libre arbitre
coexistent sur le chemin du destin, tous deux répondent à des déterminations
divines basées sur la loi d’amour. ·
Il y a plus de
déterminisme dans les bas niveaux de l’évolution, ·
Il y a plus de
libre arbitre avec le développement des valeurs de l’éducation et de
l’expérience. Ø A mesure que l’homme se responsabilise, il
organise le déterminisme de son existence aggravant ou diminuent la rigueur
de son épreuve afin de pouvoir s’élever » ([2] question 132) Pour
certaines épreuves on est incapable de choisir tout seul, car elles peuvent
nous paraître insupportables (maladies physiques). Le
déterminisme s’exprime particulièrement dans le corps physique et dans les
épreuves matérielles. Par
contre l’homme guide son libre arbitre dans le choix du chemin à poursuivre. Ø Par son évolution et avec son éducation,
l’homme développe son libre arbitre au dépend du déterminisme. « Dans
toutes les situations l’homme éduqué est capable de reconnaître les épreuves
qui découlent de la volonté de Dieu, à son bénéfice où celles qui découlent
de son orgueil et de son égoïsme. L’esprit
qui a acquis certaines valeurs éducatives sera choisi pour une tâche
déterminée auprès d’autres personnes en évolution (responsable d’entreprise,
maître d’école, écrivain). Tous auront leurs parcelle d’indépendance pour
leur tâche ». ([2] question 134) Ø Dans ce cas l’homme le plus éduqué
déterminera l’évolution des autres hommes. Le déterminisme découle de la loi d’amour, lorsque l’homme la
maîtrisera, il sera maître de son destin. « Dans
toutes les situations, l’homme affronte des circonstances dues au
déterminisme divin ou au déterminisme humain. L’homme doit choisir entre le
bien définitif de tous ou la satisfaction transitoire de son
« moi », renforçant la fraternité et la lumière ou aggravant son
propre égoïsme ([2] question 139) Grâce
au Spiritisme [1], nous comprenons que nous sommes responsables de notre
évolution et de notre avenir. Ø « La doctrine spirite admet chez
l’homme le libre arbitre, si l’homme fait le mal, c’est qu’il a cédé à une
mauvaise suggestion étrangère, elle lui en laisse la pleine responsabilité,
puisqu’elle lui reconnaît le pouvoir de résister ou de lutter. L’homme peut toujours résister aux influences occultes aussi bien
que physiques, il le peut par sa volonté, en demandant la force nécessaire à
Dieu et en réclamant l’assistance des bons esprits. C’est ce que Jésus nous apprend dans la prière, l’oraison
dominicale « ne nous laissez pas succomber à la tentation, mais délivrez
nous du mal » ([1] question 872). Les
fautes que nous commettons ont leur origine dans l’imperfection de notre
esprit, ce sont elles qui nous rendent faibles et plus accessible aux
suggestions des esprits imparfaits. Bibliographie :
[1] Allan
Kardec, Le Livre des Esprits ; livre III, Chapitre X, Loi de Liberté,
questions 851-872. [2] Emmanuel,
psychographié par Chico Xavier, O Consolador (Le Consolateur) ; questions 132, 134,
139, 146. [3] Herminio Miranda, Nossos Filhos sao Espiritos
(Nos Enfants sont des Esprits) ; Chapitre 36, Conséquences de
l’évolution, page 33. [4] Adelino de Sibeiro, Chico de
Francisco ; (a)
Euthanasie, page 33 ; (b) Suicide, page 35 ; (c) Dette et
Sauvetage, page 39 ; (d) Dette et Temps, page 54. [5] Allan Kardec ,
Revue Spirite, mars 1858 ; La fatalité et les pressentiments,
Instruction donnée par saint Louis : p.50 51 questions 1, 2, 4, 5, 6. Exemples :
Chico de Francisco par Adelino da
Silveira, Eutanasie - Page 33.
Chico
et des amis visitaient une femme qui possédait le corps remplis de plaies. Un
des médecins qui l’accompagnait lui demanda : si l’euthanasie ne serait
pas une bonne chose pour elle. Emmanuel
le guide de Chico lui donna la réponse : « Dit à notre frère que cette sœur n’a jamais
été aussi bien. Dans les 3 dernières incarnations elle se suicida, et dans
celle si même avec toute cette souffrance elle n’a pas pensé une seule fois
au suicide. » Chico de Francisco par Adelino da
Silveira, Suicide - Page 35.
Une
dame rendit visite à Chico avec un enfant dans ses
bras. Son
fils naquit sourd, muet et aveugle et sans ses bras. Aujourd’hui
il a un problème aux jambes et les médecins veulent l’amputer. Elle
cherchait une réponse que l’Esprit Emmanuel lui donna par l’intermédiaire de Chico Xavier. « Dit à notre sœur, que cet enfant s’est déjà
suicide à l’aide de ses bras dans ses deux dernières incarnations et il a
demandé avant de naître qu’il lui soit retiré toutes les possibilités de se
tuer à nouveau. Mais aujourd’hui avec son age de cinq ans, il peut
rechercher un précipice ou une rivière pour s’y jeter. Les médecins ont raison de vouloir l’amputer pour
son propre bénéfice, afin qu’il reste encore quelques temps sur terre et que
l’idée de suicide diminue en lui. » Chico de Francisco par Adelino da Silveira,
Dette et sauvetage - Page 39.
Une
des cousines de Chico eut un fils anormal avec les
bras et les pieds atrophiés, ses yeux avaient aussi des problèmes et le
laissait dans l’obscurité complète. Il
faisait peur à voir et il était si déforme que sa mère en le voyant fut
choquée et le fit interner dans un hôpital pour malades mentaux. Chico resta avec son cousin, pour s’en occuper, pour le
soigner, le baigner, ce qui n’était pas facile, … L’enfant
ne pouvait pas se nourrir normalement, Chico devait
former de petites boules avec la nourriture, les mettre dans sa bouche et les
pousser ave le doigt. Pendant
douze ans il fit cela. Un
jour l’état de l’enfant empira, Chico priait pour
qu’il ne désincarne pas…………………….. Emmanuel
lui expliqua qu’il ne désincarnerait que lorsque son poumon allait se
développer et ne trouverait pas de place suffisante. La le moindre
refroidissement lui serait fatal A
l’approche de ses 12 ans, ce qui avait été annoncé arriva. A l’heure de sa
désincarnation, ses yeux recouvrèrent la vue, il regarda Chico
pour le remercier du regard. Emmanuel
présent expliqua : « Grâce à Dieu, c’est la première fois, depuis
150 ans, que ses yeux se tournent vers la lumière, les dettes du passé ont été liquidées, loué soit Jésus. » Chico de Francisco par Adelino da
Silveira, Dette et temps - Page 54.
Chico
visita pendant des années un jeune qui avait le corps totalement difforme et
qui vivait dans une baraque, son état d’aliénation était total. Sa mère était
aussi très malade, et Chico l’aidait à le baigner,
l’alimenter et à nettoyer l’endroit où il vivait. Le
cas était critique a tel point qu’un jour un médecin
qui l’accompagnait suggéra l’euthanasie comme un acte charitable. Chico
n’était pas d’accord et lui expliqua que ce frère, dans sa dernière
incarnation, avait le pouvoir et il en abusa avec cruauté. Certaines
de ses victimes le pardonnèrent mais de nombreux autres attendaient sa mort
pour le prendre et le torturer pendant des années. Ce
corps difforme et mutilé est une bénédiction pour lui, ce fut le seul moyen
de la providence pour le cacher de ses ennemis. Et
le temps est important pour lui, il doit tenir, et avec les années beaucoup
de ses ennemis lui auront pardonné, d’autre auront réincarné. L’euthanasie
aurait été pour lui de le remettre dans les mains de ses ennemis pour qu’ils
continuent de le torturer. Ainsi
Dieu utilise le temps pour qu’il paye ses crimes. Nosso filhos sao espiritos, Herminio
Miranda; Consequences de l’avortement - pages 33 – 36.
C’est
l’histoire d’une femme qui dans ses existences antérieures, avorte
systématiquement (8 fils) pour convenance personnelle, pour sa vie et son
corps. A sa
mort elle fut reçu avec hostilité par ses Esprits pour son attitude
criminelle, elle resta très longtemps à la merci de leurs rancœur et
agressivité. Elle
fut secourue lorsqu’elle a comprit la gravité de ses actes et qu’elle a
décidé d’accepter les conditions pour réparer ses actes. Elle
réincarna dans une famille pauvre en Argentine, première fille d’un couple
dont le père était déséquilibré et alcoolique (c’est elle qui l’avait conduit
dans cet état dans une vie antérieure ancien amant rejeté). Après
elle, naquirent les 8 esprits dont elle avait avorté dans sa vie passée en
tant que frères. La
mère mourut très tôt la laissant avec la responsabilité d’éduquer ses frères
à la sueur de son front et de ses mains. Elle
devait en plus s’occuper de son père. Dans
la situation dans laquelle elle se trouvait il ne lui était pas permis de se
marier sinon elle aurait désorganisé de plan prévu. Son
travail était d’élever les enfants qu’elle avait repoussés, ce qui aurait été
plus facile dans la vie passée que dans celle là, car à cette époque elle
avait les moyens matériels. Pour
ce projet difficile, elle avait 2 aides : Sa
mère, ancienne compagne spirituelle qui s’est proposé d’avoir les enfants a
sa place Son
frère aîné, le 2ème de la série qui ne lui a pas gardé rancœur car
il était plus équilibré et évolué. Plus
tard elle a demande le pourquoi de cette épreuve et de ses choix, elle
pensait qu’elle aurait pu se marier et avoir les enfants normalement.
Cependant la spiritualité lui expliqua qu’elle devait les élever par son
travail personnel et de plus la haine des enfants aurait entraîné des
problèmes pendant la grossesse insurmontable ce qui aurait conduit à des
avortements répètes. Revue
Spirite, mars 1858 ; La fatalité et les pressentiments, Instruction
donnée par saint Louis : questions 1, 2, 4, 5, 6, pages 50 51.
Un de nos
correspondants nous écrit ce qui suit : « Au mois de septembre dernier, une
embarcation légère, faisant la traversée de Dunkerque à Ostende, fut surprise
par un gros temps et par la nuit ; l'esquif chavira, et des huit
personnes qui le montaient, quatre périrent ; les quatre autres, au
nombre desquelles je me trouvais, parvinrent à se maintenir sur la quille.
Nous restâmes toute la nuit dans cette affreuse position, sans autre
perspective que la mort, qui nous paraissait inévitable et dont nous
éprouvâmes toutes les angoisses. Au point du jour, le vent nous ayant poussés
à la côte, nous pûmes gagner la terre à la nage. « Pourquoi
dans ce danger, égal pour tous,
quatre personnes seulement ont-elles succombé ? Remarquez que, pour mon compte,
c'est la sixième ou septième fois que j'échappe à un péril aussi imminent, et
à peu près dans les mêmes circonstances. Je suis vraiment porté à croire
qu'une main invisible me protège. Qu'ai-je fait pour cela ? Je ne sais
trop ; je suis sans importance et sans utilité dans ce monde, et ne me
flatte pas de valoir mieux que les autres ; loin de là : il y avait
parmi les victimes de l'accident un digne ecclésiastique, modèle des vertus
évangéliques, et une vénérable sœur de Saint-Vincent de Paul qui allaient
accomplir une sainte mission de charité chrétienne. La fatalité me semble
jouer un grand rôle dans ma destinée. Les Esprits n'y seraient-ils pas pour
quelque chose ? Serait-il possible d'avoir par eux une explication à ce
sujet, en leur demandant, par exemple, si ce sont eux qui provoquent ou
détournent les dangers qui nous menacent ?... » Conformément au désir de notre correspondant,
nous adressâmes les questions suivantes à l'Esprit de saint Louis, qui veut
bien se communiquer à nous toutes les fois qu'il y a une instruction utile à
donner. 1. Lorsqu'un danger imminent menace
quelqu'un, est-ce un Esprit qui dirige le danger, et lorsqu'on y échappe,
est-ce un autre Esprit qui le détourne ? Rép. Lorsqu'un Esprit
s'incarne, il choisit une épreuve ; en la choisissant il se fait une
sorte de destin qu'il ne peut plus conjurer une fois qu'il s'y est
soumis ; je parle des épreuves physiques. L'Esprit conservant son libre
arbitre sur le bien et le mal, il est toujours le maître de supporter ou de
repousser l'épreuve ; un bon Esprit, en le voyant faiblir, peut
venir à son aide, mais ne peut influer sur lui de manière à maîtriser sa
volonté. Un Esprit mauvais, c'est-à-dire inférieur, en lui montrant, en lui
exagérant un péril physique, peut l'ébranler et l'effrayer, mais la volonté
de l'Esprit incarné n'en reste pas moins libre de toute entrave. 2. Lorsqu'un homme est sur le point de périr par
accident, il me semble que le libre arbitre n'y est pour rien. Je demande
donc si c'est un mauvais Esprit qui provoque cet accident, qui en est en
quelque sorte l'agent ; et, dans le cas où il se tire de péril, si un
bon Esprit est venu à son aide. Rép. Le bon Esprit ou le mauvais Esprit ne peut que
suggérer des pensées bonnes ou mauvaises, selon sa nature. L'accident est
marqué dans le destin de l'homme. Lorsque ta vie a été mise en péril, c'est
un avertissement que toi-même as désiré, afin de te détourner du mal et de te
rendre meilleur. Lorsque tu échappes à ce péril, encore sous l'influence
du danger que tu as couru, tu songes plus ou moins fortement, selon l'action
plus ou moins forte des bons Esprits, à devenir meilleur. Le mauvais Esprit
survenant (je dis mauvais, sous-entendant le mal qui est encore en lui), tu
penses que tu échapperas de même à d'autres dangers, et tu laisses de nouveau
tes passions se déchaîner. 3. La
fatalité qui semble présider aux destinées matérielles de notre vie serait
donc encore l'effet de notre libre arbitre ? Rép. Toi-même as choisi
ton épreuve : plus elle est rude, mieux tu la supportes, plus tu
t'élèves. Ceux-là qui passent leur vie dans l'abondance et le bonheur humain
sont de lâches Esprits qui demeurent stationnaires. Ainsi le nombre des
infortunés l'emporte de beaucoup sur celui des heureux de ce monde, attendu
que les Esprits cherchent pour la plupart l'épreuve qui leur sera la plus
fructueuse. Ils voient trop bien la futilité de vos grandeurs et de vos
jouissances. D'ailleurs, la vie la plus heureuse est toujours agitée,
toujours troublée, ne serait-ce que par l'absence de la douleur. 4. Nous comprenons parfaitement cette doctrine, mais
cela ne nous explique pas si certains Esprits ont une action directe sur la
cause matérielle de l'accident. Je suppose qu'au moment où un homme passe sur
un pont, le pont s'écroule. Qui a poussé l'homme à passer sur ce pont ? Rép. Lorsqu'un homme passe sur un pont qui doit se rompre,
ce n'est pas un Esprit qui le pousse à passer sur ce pont, c'est l'instinct
de sa destinée qui l'y porte. 5. Qui a fait rompre le pont ? Rép. Les circonstances
naturelles. La matière a en elle ses causes de destruction. Dans le cas dont il
s'agit, l'Esprit, ayant besoin d'avoir recours à un élément étranger à sa
nature pour mouvoir des forces matérielles, aura plutôt recours à l'intuition
spirituelle. Ainsi tel pont devant se rompre, l'eau ayant disjoint les
pierres qui le composent, la rouille ayant rongé les chaînes qui le
suspendent, l'Esprit, dis-je, insinuera plutôt à l'homme de passer par ce pont
que d'en faire rompre un autre sous ses pas. D'ailleurs, vous avez
une preuve matérielle de ce que j'avance : quelque accident que ce soit
arrive toujours naturellement, c'est-à-dire que des causes qui se lient l'une
à l'autre l'ont amené insensiblement. 6. Prenons
un autre cas où la destruction de la matière ne soit pas la cause de
l'accident. Un homme mal intentionné tire sur moi, la balle m'effleure, elle
ne m'atteint pas. Un Esprit bienveillant peut-il l'avoir détournée ? - Rép. Non. 7. Les
Esprits peuvent-ils nous avertir directement d'un danger ? Voici un fait
qui semblerait le confirmer : Une femme sortait de chez elle et suivait
le boulevard. Une voix intime lui dit : Va-t'en ; retourne chez
toi. Elle hésite. La même voix se fait entendre à plusieurs reprises ;
alors elle revient sur ses pas ; mais, se ravisant, elle se dit :
Qu'ai-je à faire chez moi ? j'en sors ; c'est sans doute un effet
de mon imagination. Alors elle continue son chemin. A quelques pas de là une
poutre que l'on sortait d'une maison la frappe à la tête et la renverse sans
connaissance. Quelle était cette voix ? N'était-ce pas un pressentiment
de ce qui allait arriver à cette femme ? - Rép. Celle de l'instinct ; d'ailleurs aucun pressentiment
n'a de tels caractères : toujours ils sont vagues. 8. Qu'entendez-vous
par la voix de l'instinct ? - Rép.
J'entends que l'Esprit, avant de s'incarner, a connaissance de toutes les
phases de son existence ; lorsque celles-ci ont un caractère saillant,
il en conserve une sorte d'impression dans son for intérieur, et cette
impression, se réveillant quand le moment approche, devient pressentiment. NOTA. Les explications ci-dessus ont rapport
à la fatalité des événements matériels. La fatalité morale est traitée d'une
manière complète dans le Livre des
Esprits. |