Revue
Spirite d’études psychologiques 4ème année,
N° 9, septembre 1861 Le style, c'est l'homme. Polémique entre plusieurs
Esprits. |
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Au cours d’une séance à Suite à cette communication, un
débat a suivit entre différents esprits par médium interposés (médiums :
M.
A. Didier, M. d’Ambel,
Madame
de Costel), sur plusieurs jours au sein de Buffon se trouvant attaqué répliqua quelques jours après, puis, successivement le vicomte de Launay défendit Lamennais, Buffon répondit au vicomte Delaunay. Bernardin de Saint Pierre se mêla au débat où son nom avait été prononcé par le vicomte de Launay et par Buffon, puis Lamennais répondit à nouveau à Buffon. Gérard de Nerval critiqué par Buffon qui dit sur lui qu’il écrivait de la « fantasia » avec sa vie comme avec sa plume, répondit en dictant un morceau à qui il donna le titre de Fantasia (en 2 séances). Pour finir le Débat, c’est Eraste (1er siècle après J.C.) qui vient conclure : Les esprits participant à ce débat étaient dans le plan spirituel depuis plusieurs années lors des différentes réunions médiumniques réalisées en juillet 1861 : Buffon[1] (1707-1788), Gérard de Nerval [2] (1808-1855), le vicomte Delaunay[3] (1804-1855), Bernardin de Saint-Pierre[4] (1737-1814), Lamennais[5] (1782-1854), Eraste[6] (1er siècle). C'est polémique, aussi
curieuse qu'instructive, qui est reproduite dans son entier dans Extrait du discours prononcé par Buffon à l'Académie
française le 25 août 1753 : M. de Buffon
dit le style, c'est l'homme : « Les ouvrages bien
écrits seront les seuls qui passeront à la postérité : la quantité des
connaissances, la singularité des faits, la nouveauté même des découvertes,
ne sont pas de sûrs garants de l'immortalité : si les ouvrages qui les
contiennent ne roulent que sur de petits objets, s'ils sont écrits sans goût,
sans noblesse et sans génie, ils périront, parce que les connaissances, les
faits et les découvertes s'enlèvent aisément, se transportent, et gagnent
même à être mises en oeuvre par des mains plus habiles. Ces choses sont hors
de l'homme, le style est l'homme même. » Position
de Lamennais : Lamennais nous dit qu’en dehors de l’homme, il peut y avoir une inspiration extérieure qu’il s’attribue à lui même et qui peut être opposée à son style : « Très souvent donc l'homme ne se reflète pas dans ses œuvres ;
nous dirons aussi combien de poètes usés, abrutis ; combien d'artistes
désillusionnés sentent tout à coup une étincelle divine illuminer parfois
leur intelligence ! Ah ! C’est qu'ici l'homme écoute autre chose que
lui-même ; il écoute ce que le prophète Isaïe appelait le petit souffle, et que nous,
nous appelons les Esprits. Oui, ils sentent en eux cette voix
sacrée, mais oubliant Dieu et sa lumière, ils se l'attribuent à eux-mêmes
; ils reçoivent la grâce dans l'art comme d'autres la reçoivent dans la foi,
et elle touche quelquefois ceux qui prétendent la renier. » Conclusion
de l’Esprit d’Eraste : Ce débat littéraire et philosophique vient nous montrer, comme nous l’explique l’Esprit d’Eraste, « que l'être personnel pensant poursuit, même au-delà de la tombe, ses études et ses travaux, et qu'au moyen de cette lucidité qui est l'apanage particulier des Esprits, comparant sa pensée spirituelle avec sa pensée humaine, il doit en élaguer tout ce qui l'obscurcissait matériellement ........ et chacun, dans le vaste pays de l'erraticité, conserve ses aptitudes et son originalité ......... les goûts et la forme littéraire que vous remarquiez en eux de leur vivant. Je crois qu'il est utile d'appeler votre attention sur cette condition d'être de notre monde d'outre-tombe, pour que vous ne vous laissiez pas aller à croire qu'on abandonne instantanément ses penchants, ses moeurs et ses passions en dépouillant le vêtement humain. Sur la terre, les Esprits sont comme des prisonniers que la mort doit délivrer ; mais de même que celui qui est sous les verrous a les mêmes propensions, conserve la même individualité quand il est en liberté, de même les Esprits conservent leurs tendances, leur originalité, leurs aptitudes, quand ils arrivent parmi nous ; sauf toutefois ceux qui ont passé, non par une vie de travail et d'épreuves, mais par une vie de châtiment, comme les idiots, les crétins et les fous. Pour ceux-là, les facultés intelligentes étant restées à l'état latent, ne se réveillent qu'à leur sortie de la prison terrestre. Ceci, comme vous le pensez, doit s'entendre du monde spirite inférieur ou moyen, et non des Esprits élevés affranchis de l'influence corporelle. » Biographie
des esprits participant au débat : 1) Buffon :
2) Gérard
de Nerval :
3) Le
vicomte Delaunay :
4) Bernardin
de Saint Pierre :
5) Lamennais :
6) Eraste :
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