LE
PERISPRIT ~ LE CORPS SPIRITUEL ~ LE CORPS ASTRAL ~ PENDANT LA Désincarnation Retour à La mort, Le Passage ENSEIGNEMENTS APPORTES PAR LES ESPRITS DANS LE CADRE DE Auteur :
2. Aperçu Historique des Etudes sur la mort ou passage 2.1. Messages des Esprits désincarnés 2.2. Expériences au seuil de la mort (NDE) 3. Mécanisme du détâchement de l’Esprit du corps physique 3.2. Détachement magnétique du
périsprit 3.3. Rupture du fil d’argent – fluides
vitaux 3.4. Interaction du mode de vie sur le
détachement de l’Esprit 4. Types de morts - Cas particuliers 4.3. Cas des morts violentes
(accident, noyade, …) 6. Etat de l’esprit de l’autre côté 7. Individualité après la mort |
1.
Introduction
L’être vivant est constitué selon la révélation spirite de plusieurs corps plus ou moins matériels qui s’interpénètrent et sont liés intimement entre eux. Il peut être divisé en quatre éléments distincts: 1- Un principe spirituel individualisé que l’on appelle « monade » ou « étincelle divine » dans les êtres inférieurs, et « Esprit » dans l’être humain. Le principe spirituel agit au travers d’un principe mental. C’est lui qui commande et dirige les autres corps pour sa propre évolution. 2- Un corps spirituel (périsprit - psychosoma), construit par l’Esprit au travers duquel le principe intelligent s’exprime. 3- Une forme de fluide universel qui relie le corps spirituel au corps physique que l’on appelle le fluide vital ou corps vital. 4- Le corps physique constitué de la matière de notre plan de vie matériel terrestre. Représentation schématique des différents éléments de l’Esprit
Incarné (Corps physique, corps vital, corps spirituel ou périsprit et
étincelle divine) Le corps spirituel a une finalité de construction et d’orientation. · C’est le registre des formes de l’espèce, il a une action directrice sur l’embryon et sur le fœtus humain, à qui il imprime pendant la gestation, les formes et la plasticité nécessaire. C’est la force qui organise chaque espèce en s’incorporant atomes par atomes au germe, en le dirigeant selon sa nature. · C’est aussi la source des facultés intellectuelles et morales de l’homme et surtout le sanctuaire de la mémoire dans lequel l’homme trouve son identité au travers des mutations et des transformations de la matière pendant la vie actuelle et les différentes vies successives. · C’est le registre de l’évolution, le corps spirituel va donc archiver dans ses couches les plus subtiles et permanentes tous les événements, toutes les connaissances acquises durant les différentes incarnations. L’évolution de l’être vivant est celle du principe spirituel, qui a son tour fait évoluer le corps spirituel (périsprit, psychosoma) qui doit être compris comme la totalité des recours aux travers desquels le principe spirituel s’exprime et agit. Le corps spirituel en conformité avec son niveau d’évolution s’adapte au corps physique du même niveau d’évolution. C’est en lui que nous possédons tous les équipements de recours automatiques qui gouvernent les milliards de cellules au service de l’intelligence. Ces recours ont été acquis par l’être après des millions d’années d’efforts et de récapitulations dans les multiples secteurs de l’évolution physique. · C’est l’intermédiaire entre l’Esprit et le corps physique, il transmet les sensations du corps physique à l’Esprit, il transmet les impressions ressenties par l’Esprit au corps physique. · C’est cet intermédiaire entre l’Esprit et le corps physique, qui va expliquer toutes les manifestations de la médiumnité, et permettre l’interaction du monde invisible sur le monde physique. Il existe deux moments importants, pour le corps spirituel, ce sont les moments : · de l’incarnation, lorsque l’Esprit intègre un nouveau corps physique, · et de la désincarnation, lorsque l’Esprit quitte son corps physique pour rejoindre le monde spirituel, étant donné les transformations qu’il doit subir dans le processus d’adaptation au nouveau monde qu’il réintègre, dans un sens ou dans l’autre. Nous allons voir, dans cette étude, le processus de désincarnation, le passage dans le monde spirituel, tel qu’il a été révélé par les Esprits dans les livres de la codification spirite et la bibliographie spirite actuelle. En particulier nous utiliserons les enseignements des Esprits Emmanuel[1] et André Luiz[2], psychographiés par le médium brésilien Francisco Candido Xavier. Comme nous le verrons, le processus de désincarnation peut être divisé en plusieurs phases, parmi lesquelles nous pouvons citer : - la protection fluidique apportée par le plan spirituel, - la phase de détachement, - la rupture du lien fluidique final (le fil d’argent), - le trouble spirite. Tous ces phénomènes, qui dépendent de l’évolution morale de l’esprit, sont bien expliqués par la doctrine spirite Nous verrons plus particulièrement l’importance du fluide vital dans ce passage du monde charnel au monde spirituel. 2.
Aperçu Historique des Etudes sur
La mort, le passage a toujours inquiété l’homme, et surtout ce qui existe après, dans le cas où il existe un après. Dans les différentes religions, nous retrouvons des informations sur la mort et la vie après la mort, mais pour nous spirites, la codification est venue nous expliquer ce passage, ce changement d’état de façon claire et rationnelle. Ce ne sont pas des inventions d’une personne, mais les innombrables témoignages des Esprits désincarnés qui sont venu nous prouver que cet au-delà existe, et que le passage vers cet au delà dépend de notre vie et de nos actions sur terre. Les informations que nous disposons du passage dans le mode spirituel sont donc les témoignages des esprits désincarnés qui se sont communiqués à nous par l’intermédiaire des médiums, ainsi que comme nous allons le voir les témoignages des personnes qui ont vécu des expériences de mort imminentes (NDE) et sont revenues nous raconter une partie de ce voyage incroyable qu’ils ont put faire et qui, dans certains cas les a transformé moralement. 2.1.
Messages des Esprits désincarnés
2.1.1. Allan Kardec – Le Livre des Esprits et Le
Ciel et l’Enfer
La révélation spirite codifiée par Allan Kardec est notre première base pour connaitre la vie dans l’au-delà et les conditions de passage dans cet au-delà. Nous allons voir ce que nous dit Allan Kardec dans le livre des esprits [7]. Allan
Kardec : Chapitre III. Retour de la vie corporelle à la vie spirituelle.
Séparation de l'âme et du corps. « 155 - Comment s’opère la séparation
de l’âme et du corps ? …………………………………………………………………. Pendant la vie,
l'Esprit tient au corps par son enveloppe semi-matérielle ou périsprit ; la
mort est la destruction du corps seul et non de cette seconde enveloppe qui
se sépare du corps, quand cesse en celui-ci la vie organique. L'observation
prouve qu'à l'instant de la mort le dégagement du périsprit n'est pas
subitement complet ; il ne s'opère que graduellement et avec une lenteur très
variable selon les individus ; chez les uns, il est assez prompt,
.............. ; mais chez d'autres, ceux surtout dont la vie a été toute matérielle et sensuelle, le
dégagement est beaucoup moins rapide et dure quelquefois des jours, des
semaines et même des mois, ce qui n'implique pas dans le corps la moindre
vitalité, ni la possibilité d'un retour à la vie, ................ Il est
rationnel de concevoir, en effet, que plus l'Esprit s'est identifié avec la
matière, plus il a de peine à s'en séparer; tandis que l'activité
intellectuelle et morale, l'élévation des pensées, opèrent un commencement de
dégagement même pendant la vie du corps
..................................................................... Tel est le
résultat des études faites sur tous les individus observés au moment de Allan
Kardec : Le livre des Esprits. Chapitre III. Retour de la vie corporelle
à la vie spirituelle. Trouble spirite. « 163. L'âme,
en quittant le corps, a-t-elle immédiatement conscience d'elle-même ? ………………………………………………………. Au moment de la
mort, tout est d'abord confus ; il faut à l'âme quelque temps pour se
reconnaître ;
................................................................... La
lucidité des idées et la mémoire du passé lui reviennent à mesure que
s'efface l'influence de la matière dont elle vient de se dégager, et que se
dissipe l'espèce de brouillard qui obscurcit ses pensées. La durée du
trouble qui suit la mort est très variable ; il peut être de quelques heures,
comme de plusieurs mois, et même de plusieurs années. ................................... Ce trouble
présente des circonstances particulières selon le caractère des individus et
surtout selon le genre de mort. Dans les morts violentes, par suicide,
supplice, accident, apoplexie, blessures, etc., l'Esprit est surpris, étonné
et ne croit pas être mort ; il le soutient avec opiniâtreté ; pourtant il
voit son corps, il sait que ce corps est le sien, et il ne comprend pas qu'il
en soit séparé ; il va auprès des personnes qu'il affectionne, leur parle et
ne conçoit pas pourquoi elles ne l'entendent pas. Cette illusion dure jusqu'à
l'entier dégagement du périsprit ; alors seulement l'Esprit se reconnaît et
comprend qu'il ne fait plus partie des vivants.
............................................... Le trouble qui
suit la mort n'a rien de pénible pour l'homme de bien ; il est calme et en
tout semblable à celui qui accompagne un réveil paisible. Pour celui dont la
conscience n'est pas pure, il est plein d'anxiété et d'angoisses qui
augmentent à mesure qu'il se reconnaît. Dans les cas de
mort collective, il a été observé que tous ceux qui périssent en même temps
ne se revoient pas toujours immédiatement. Dans le trouble qui suit la mort,
chacun va de son côté, ou ne se préoccupe que de ceux qui
l'intéressent. » Les révélations sur le passage, décrites par Allan Kardec, viennent directement des Esprits, comme nous pouvons le constater en lisant « Le ciel et l’Enfer » [8]. Dans cet ouvrage, Allan Kardec a regroupé et classé tout un ensemble de messages médiumniques transmis par les esprits désincarnés sur leur passage et sur leur vie dans l’au delà, ainsi que leurs relations avec la vie matérielle sur terre. Allan Kardec : Le Ciel et l’Enfer. Deuxième partie.
Exemples -
Chapitre
I : Le passage -
Chapitre
II : Esprits heureux -
Chapitre
III : Esprits dans une condition moyenne -
Chapitre
IV : Esprits souffrants -
Chapitre
V : Suicidés -
Chapitre
VI : Criminels repentants -
Chapitre
VII : Esprits endurcis -
Chapitre
VIII : expiations terrestres Dans ce livre de la codification spirite, toutes les informations sur l’au delá sont classées afin de nous montrer la diversité des situations rencontrées par les esprits lors du passage, selon la vie de chacun sur terre. 2.1.2. Analyse de E. Bozzano
En ce qui concerne la phase pré-désincarnatoire, il existe aussi des études minutieuses élaborées par Ernesto Bozzano [4] le siècle passé (fin 1800 – début 1900). Il étudia les messages des esprits désincarnés. Il résuma son étude dans son livre « la crise de la mort ». E. Bozzano a noté les circonstances et les détails qui se répètent et paraissant communs à tous les cas, il fit ressortir différentes phases commune dans les différents messages qu’il classa en une liste de 10 points communs :
Il a fait aussi ressortir que la désincarnation ne dépend pas seulement de la présence des « esprits techniciens »[3], mais prennent en compte aussi les dispositions intimes de la personne. L’attachement à la matière et la terreur de la mort, qui à été apportée par certaines religions et philosophies, sont les deux facteurs qui le plus empêchent l’être dans son détachement, le retenant d’autant plus que les lamentations des parents et amis, présents à la veillée du corps, sont extravagants de souffrance. 2.1.3. Etudes de
Marlene Nobre – Notre vie dans l’au delà et Informations apportées par
l’Esprit André Luiz - Les ouvriers de la vie éternelle
Les autres révélations sur le passage nous viennent directement des Esprits, et surtout de l’Esprit André Luiz dans ses ouvrages psychographiés par Chico Xavier (médium brésilien) [6, 12]. André Luiz, dans « Les ouvriers de la vie éternelle » vient nous décrire la vie dans l’au-delà et aussi le processus complexe du passage. Dans une étude plus récente, Marlène Nobre [9] a synthétisé et classé des messages psychographiés par Chico Xavier : Marlène Nobre : Notre vie
dans l’au delà -
Chapitre
1 : Dans les limites de la nouvelle vie -
Chapitre
2 : Comment est-ce mourir -
Chapitre
3 : La traversée (I) : Préparation -
Chapitre
4 : La traversée (II) : Chemin de lumière -
Chapitre
5 : La traversée (III) : Lorsque le chemin ne mène pas à la lumière -
Chapitre
6 : Adaptation à la nouvelle vie (I) : Assistance spirituelle -
Chapitre
7 : Adaptation à la nouvelle vie (II) : Répercussions de la vie sur
Terre (peur et non préparation à la
mort, morts traumatiques, transplants d’organes, incinération, …) -
Chapitre
8 : Adaptation à la nouvelle vie (III) : Influence réciproque des
actes et des pensées (pardon, interventions des esprits dans les tribunaux) -
Chapitre
9 : Adaptation à la nouvelle vie (IV) : Cas spéciaux (déficiences physiques,
suicides, ennemis invisibles, enfants, personnes âgées) Marlene Nobre nous présente dans ce livre, comme Allan Kardec l’avait fait dans « Le ciel et l’Enfer » les diverses conditions des esprits pendant le passage dans l’au-delà à partir de leurs témoignages directs. 2.2.
Expériences au seuil de la mort (NDE)
De nombreuses études de témoignages de personnes ayant vécu des expériences au seuil de la mort (NDE), suite à un coma prolongé montrent une certaine constance dans le vécu. Ces témoignages confirment l’existence d’une vie au-delà du corps physique, la rencontre de proches déjà désincarnés, le retour dans le corps spirituel et souvent une transformation de la personnalité. 2.2.1. Études de Raymond Moody
Raymond Moody
dans son ouvrage « La vie après la vie » ([2] pages 60-70) présente
les témoignages de personnes qui ont vécu des expériences au seuil de Après l’analyse de ces témoignages, R. Moody ([2] page 205) a donné les 10 éléments les plus communs et qui reviennent souvent : 1. incommunicabilité, 2. audition du verdict, 3. sentiment de calme, 4. bruits, 5. tunnel obscur, 6. décorporation et vision du corps physique, 7. rencontres et aides, 8. rencontre avec l’être de lumière, 9. déroulement du panorama de la vie, 10. apparition d’une frontière, d’une limite, 11. retour dans le corps physique. 2.2.2. Études de Margot Grey
Margot Grey, une des premières chercheuses dans le domaine des NDE à Londres en Grande Bretagne, étudia 38 cas caractéristiques. En plus des éléments présentés par R. Moody, elle cite le témoignage de l’existence d’un lien élastique qui relie le double au corps physique ([9] page 29 et [10] pages 109-110). Margot Grey parle aussi, comme l’avait déjà signalé Maurice Rawlings, d’expériences de NDE négatives, car tous les expérienceurs ne sont pas aussi heureux que ceux décrits par R. Moody ([9] page 29). Dans ces cas l’expérience est un véritable cauchemar. L’expérienceur décrit des lieux brumeux, des sensations désagréables, se sentant même dans les prémices de l’enfer ([9] page 29 et [10] page 34) – images analogues à celles décrites dans la littérature spirite pour représenter le bas astral. 2.2.3. Études de Elisabeh Kubler Ross
Pour Elisabeth Kubler Ross [1], qui a passé beaucoup de temps auprès de malades en phase terminale, le dénominateur commun de ces témoignages est l’expérience hors du corps. Les personnes concernées disent s’être retrouvées avec un corps intact ([9] page 30) : - les mutilés retrouvaient leurs membres perdus, - les paralysés pouvaient se déplacer à nouveau, - les aveugles pouvaient voir à nouveau. 2.2.4. Études de
Melvin Morse et Paul Perry
Pour Melvin Morse et Paul Perry ([9] page 31 et [11] page 207), il est possible d’identifier les différentes étapes ou éléments communs qui définissent les NDE. Ces étapes sont au nombre de 9. 1. sensation d’être mort, 2. paix et l’absence de douleurs, 3. expérience hors du corps, 4. expérience du tunnel (entrée dans l’obscurité), 5. rencontre avec des êtres de lumière (familiers et amis), 6. rencontre avec un être de lumière, 7. déroulement du panorama de la vie, 8. aversion pour le retour dans le corps physique, 9. transformation de la personnalité. 2.3.
Conclusion
Nous n’allons pas retranscrire ces différentes études, très complètes et très riches en informations, réalisées sur la base des communications médiumniques données par les esprits désincarnées et les témoignages des personnes ayant vécu des NDE. Toutefois, certains éléments seront utilisés pour illustrer l’étude qui suit sur le processus de désincarnation ou passage : - mécanisme du détachement, - types de passages, - trouble spirituel, - état de l’esprit de l’autre côté, - individualité après la mort. 3.
Mécanisme du
détâchement de l’Esprit du corps physique
Pour bien comprendre cette phase que l’on appelle le passage nous allons rappeler que l’être humain possède plusieurs composantes. L’être vivant est constitué :
A la mort l’esprit se sépare du corps physique, l’Esprit part avec son corps spirituel avec lequel il reste attaché pendant toute la période de temps qu’il va passer dans le monde des Esprits. Le périsprit est lié intimement molécule par molécule au corps physique, ce qui explique que lors de la mort la séparation du périsprit et du corps physique se fera plus ou moins lentement et plus ou moins difficilement selon la liaison et sa force. Dans certains cas il y a même l’assistance d’« esprits techniciens » qui vont aider l’incarné à la séparation progressive par magnétisation. Les liens sont progressivement rompus ou détachés, pour finir par la rupture du fil d’argent. Toutes les désincarnations ne sont pas faite avec la présence d’esprits assistants, spécialisés dans ce type d’aide. Dans la plus grande partie des fois, selon André Luiz, « elles obéissent simplement à la loi, selon des cycles de rénovation des énergies vitales dans tous les secteurs de manifestations ». Dans le cas d’un processus de détachement avec assistance intégrale nous pouvons identifier différentes phases de réalisation jusqu’au dénouement. 3.1.
Protection fluidique
Les esprits, qui accompagnent la créature qui va se désincarner, créent au début, à l’approche de la sésincarnation, des barrières fluidiques destinées à dissoudre les vibrations mentales déséquilibrées et les impacts émotifs des parents et amis. Ils produisent une véritable imperméabilisation qui agit aussi contre tout esprit inférieur qui voudrait lui faire du mal. L’ambiance est magnétisée, produisant l’endormissement progressif du désincarné. Dans le cas des êtres plus évolués, à l’inverse de l’endormissement, ils stimulent la conscience, leur inspirant une attitude de prière [5, 9, 12]. 3.2.
Détachement
magnétique du périsprit
Il y a dans le périsprit 3 zones ou régions d’intérêt pour la séquence des phénomènes : 1) la zone végétative, situé au ventre, par laquelle agissent les instincts, se manifeste le plaisir, les réactions, la douleur ou le mouvement, c’est la source des processus physiologiques en général, 2) la zone émotionnelle, situées dans le thorax, par laquelle se manifeste les sentiments, les désirs et les émotions, 3) la zone mentale, située dans le cerveau, elle est responsable de la pensée, du jugement et de la conduite. Les « techniciens spirituels » procèdent à une opération magnétique complexe, faisant converger les énergies vers la zone intracrânienne, à hauteur du cerveau, s’arrêtant sur chaque centre vital, dans le but de le revigorer. Souvent, dans un but d’économie d’énergie, vis-à-vis du moribond, les « esprits techniciens » procèdent à un détachement précoce au niveau : - du centre laryngé, c’est pour cela que l’on observe l’affaiblissement de la voix à ces occasions. - Pour ensuite isoler les systèmes nerveux sympathique et parasympathique et moteur (innervation motrice), ce qui conduit à une paralysie partielle et à un engourdissement. La partie sensitive, qui normalement tend à s’aiguiser à ce moment là, est préservée, sauf en cas de nécessité. Puis, par la suite les esprits aident à la séparation au niveau : - de la zone végétative – ventre (abus nourriture, boissons…) - de la zone émotionnelle – thorax – cœur (émotivité) - de la zone mentale – cerveaux (raisonnement) L’action des esprits sur la zone végétative, dans la région abdominale, résulte dans la libération de la fameuse substance laiteuse (ectoplasme diaphane) qui plane au dessus du nombril. A ce moment, on peut observer le début du refroidissement des membres inférieurs. La stimulation sur la zone émotionnelle occasionne l’arrêt de la fréquence cardiaque et le détachement d’une nouvelle partie de substance laiteuse de l’épigastrique à la gorge. L’intervention sur la zone mentale dans la fosse rhomboïdale conduit à un nouveau détachement. Une forme, semblable à une flamme, se détache de la région crânienne, laquelle absorbe de suite la substance laiteuse extériorisée. A ce moment, sous la direction des automatismes inhérents aux attributs mentaux de l’être, le « psychosoma »[4], corps spirituel ou périsprit avec lequel l’esprit pourra entrer en relation avec les autres habitants du plan spirituel, se configure pour son nouvel état d’Esprit errant (Esprit désincarné) [5, 9, 12]. 3.3.
Rupture du fil
d’argent – fluides vitaux
Le cordon fluidique (André Luiz [12]) ou fil d’argent cité par les théosophes est l’ultime lien ténu qui relie le corps spirituel au corps physique avant la mort. Le détachement est finalisé par la rupture de ce lien fluidique ou fil d’argent. L’esprit reste lié au corps par un lien ténu, la corde d’argent, le cordon fluidique, qui ne sera rompu que plus tard. Ce n’est que lorsque le cordon se rompt que la décomposition du cadavre commence. La durée avant que ne soit définitivement rompu ce lien est variable et dépend de l’attachement de l’Esprit pour la matière et de son évolution morale. Dans les cas cités par André Luiz [12] la rupture est réalisée entre 1h et 24h : Cas Dimas[5] : Rupture du cordon : 24h ([9] page 46) Cas Fabio : Rupture du cordon : 1h ([9] page
48) Cas Calvacante : Rupture du cordon : 20h, dans ce cas la personnalité désincarnée était prisonnière du corps inerte, dans la totale inconscience et incapable d’une quelconque réaction. Ce qui rendit difficile la rupture du lien ([9] page 50). Selon André Luiz [12, 9], le corps physique sert de véritable « buvard absorbant[6] » pour l’esprit en cours de détachement, et qui va récupérer les énergies et fluides vitaux pour leur retour à la nature. Comme il a été dit plus haut, beaucoup de désincarnations se font sans l’assistance des esprits techniciens et le cordon fluidique se rompt naturellement mais tout cela dépend du Karma individuel, et de l’évolution morale de l’Esprit. Il y a des esprits très élevés, dont la désincarnation est douce et presque automatique, sans nécessiter l’intervention des Esprits techniciens de la désincarnation. D’autres, plus inférieur, ont besoins de cette assistance spirituelle. 3.4.
Interaction du mode
de vie sur le détachement de l’Esprit
Selon la conduite de l’Esprit se désincarnant durant sa vie, l’opération de détachement sera plus ou moins longue. Les liens du périsprit et du corps seront plus ou moins fort selon la vie que l’on a mené sur terre. - vie matérielle et sensuelle – lien fort au niveau de la zone végétative, - vie morale déséquilibrée sans amour et charité - lien fort au niveau de la zone émotionnelle. Un individu qui a abusé de l’alimentation par exemple, se fixant avec exagération sur les genres alimentaires, restera longtemps pris au niveau de la zone végétative par rapport à celui qui a vécu une alimentation légère. La fin des fonctions physiologiques n’implique pas le départ immédiat de l’esprit. Il y a des liens qui le maintiennent prisonnier au corps même après la mort clinique et qui se défait peu à peu [5, 9, 12]. 3.5.
Importance du Fluide
Vital après le détachement de l’Esprit
Après la rupture du lien fluidique, un accompagnement du corps physique est réalisé par les amis spirituels. Cet accompagnement est réalisé pour la protection des restes mortels contre les attaques des malfaiteurs désincarnés afin qu’ils ne s’approprient pas les résidus vitaux ou corps éthérique de l’Esprit venant de se désincarner ([9] page 47). A titre d’exemple, nous pouvons citer les informations données par l’Esprit Patricia [13] à ce sujet ; « Le groupe avança sur
les restes morts et comme des fauves ils vampirisèrent les fluides vitaux,
léchant le sang qui coulait sur le sol. Les Esprits errants ont besoin de beaucoup de fluides et comme ils ne
peuvent pas les absorber naturellement, ils les volent, vampirisant les morts
récents et les incarnés. Quant cela arrive, le désincarné sent partir sa force, ses énergies
psychiques. Les énergies physiques retournent à la nature, sont sucées les
énergies psychiques ou mentales. Ainsi, quand les secouristes font cela, ils retiennent pour le corps spirituel ce que le désincarné nécessite et font retourner plus vite ceux qui sont de la nature. » ([13] page 78) Bien que ces fluides ne sont plus nécessaires pour l’esprit venant de se désincarner et détaché, cette action est utile pour aider les autres esprits qui en absorbant ces fluides vitaux allongent la durée de leur attachement á la matière. 4.
Types de morts - Cas
particuliers
Il existe cependant certains types de séparation qui doivent être étudié à part. 4.1.
Cas des morts
naturelles
Dans ce cas, il y a extinction
de la force vitale par la vieillesse ou Emmanuel dans le Consolateur nous dit : « A l’exception du suicide, tous les cas de désincarnation sont
déterminés par les forces spirituelles qui orientent les activités des hommes
sur terre. » On doit considérer que l’homme ne peut pas agir sur les conditions externes de sa vie sur terre (accident maladie, vieillesse…) mais par contre il est libre d’agir dans son monde intérieur et de décider de déserter la vie d’expiation et de rectification qu’il a choisit. « Celui qui vit l’éducation et l’illumination intérieure par le
bien peut modifier le déterminisme des conditions matérielles
d’existence. » 4.2.
Cas de maladie
prolongée
La maladie prolongée, d’un autre côté facilite surtout le détachement, car il provoque le détachement des liens qui retiennent prisonnier l’esprit du corps, en plus de lui permettre une véritable analyse de l’existence, en ajustant le modèle conscient pour la prochaine transition. Le phénomène de la douleur, favorise la concentration des énergies dans l’être, l’aidant à expulser vers le « buvard absorbant » (conférer chapitre 3.3.) de la chair les plus diverses toxines spirituelles. L’esprit se détache du corps physique, pour passer à vivre dans un autre plan, en accord avec le degré de maturité qui sera défini par son « poids spécifique » [5]. 4.3.
Cas des morts
violentes (accident, noyade, …)
Dans les cas de mort violente, par exemple suite à un accident ou suite à une explosion, avec destruction instantanée du corps, le cordon fluidique se rompt précocement, entraînant de grandes souffrances pour l’esprit par le manque d’écoulement vers le corps de certaines énergies vitales. Dans l’hypothèse de mort violente, mais sans la destruction corporelle, il y a des difficultés de détachement, car le lien qui relie le corps au périsprit est plein de vitalité. Cela peut constituer une épreuve, car l’être assiste à la décomposition de son corps, lui infligeant des souffrances ou bien il croit encore faire partie du monde des vivants, se frustrant en voyant que ceux qu’ils essayent d’atteindre ne l’écoutent ni ne lui répondent. Presque toujours dans de telles circonstances, la créature n’est pas préparée et l’imprévu de la situation lui apporte des émotions amères et terribles. Dans ce cas il n’y a pas de préparation, pas de séparation préalable du corps et du périsprit, la vie organique en pleine force est arrêtée, stoppée. L’esprit va mettre du temps à réagir, il se croît toujours vivant et cette illusion peut durer jusqu’à ce qu’il ait compris ce qui lui est arrivé, il prend son corps fluidique pour son corps physique. Il est persuadé qu’il n’est pas mort, il va se rapprocher de ceux qu’il a laissé et ne comprend pas qu’il n’a pas de réponses, il va et vient comme s’il était vivant. Cette illusion peut durer jusqu’au complet dégagement du périsprit, elle peut durer des mois, voir des années [5, 7, 8]. 4.4.
Cas des suicides
Le suicidé apporte pour lui-même des désillusions amères. Parce que le cordon fluidique, restant plein de vitalité, permet à la créature d’expérimenter des sensations physiologique désagréables qui peuvent durer le temps que devait durer l’incarnation interrompue. Emmanuel [6] nous dit au sujet des suicidés « ceux qui éliminent leurs propres énergies vont contre la lumière divine qui vit en eux, ce qui va entraîner un processus complexe de dette douloureuse ». Il ne faut pas considérer seulement les cas classiques de suicides, il y a aussi les suicides inconscients. « Il existe aussi les suicides lents et graduels provoqués par
l’ambition ou par l’inertie, par l’abus et par les actions irréfléchis, qui
sont aussi dangereux pour la vie de l’âme. » C’est pour cette raison que nos guides insistent toujours sur la nécessité de la prière et de la vigilance afin de ne pas chuter dans la tentation. Tous les suicidés sont déçus après la mort et la phase de trouble passé, car ils constatent que les maux qui les ont poussés à l’acte ne disparaissent pas. Certains vont continuer à revivre les derniers instants de leur vie dans leur corps spirituel continuellement. Ils vont sentir : - l’impression terrible des poisons qu’ils ont avalé, - la perforation de la balle qui a traversé leur cerveau, - le poids des roues sous lesquelles ils se sont jetés, - l’eau qui envahie les poumons et l’étouffement consécutif. Mais le plus dur sera pour eux d’accompagner minute après minute la décomposition de leur corps abandonné et mangé par les vers [5, 7, 8]. 4.5.
Cas de l’incinération
Il est recommandé par les Esprits d’attendre environ 72 h après la fin du décès dans le cas d’une inhumation par incinération. Cette durée minimale est nécessaire afin d’éviter une trop grande perturbation si l’esprit est encore auprès de son corps physique [12]. Au-delà de cette durée le corps ne peut plus être conservé et sa décomposition s’accélère. Toutefois des discussions sont encore d’actualités, en effet certains spirites pensent que l’incinération peut être très déséquilibrante si l’Esprit est encore attaché à son corps physiques. Toutefois il ne faut pas oublier la miséricorde divine, la protection spirituelle et que tout ce qui nous arrive peut être une leçon pour notre avancement. 5.
Le trouble spirite
Il existe toujours une période de trouble après la désincarnation et la séparation du périsprit et du corps. Cette période de trouble dépend de l’avancement moral de l’esprit et de ses actions sur terre. On peut considérer ce trouble comme ce qui se passe après un réveil, où il nous faut quelques minutes pour savoir où l’on est, mais dans le cas du trouble spirite il peut durer plusieurs jours et même plusieurs années. Le trouble qui suit la mort n’est pas pénible pour l’homme de bien, il se retrouve comme délivré d’un fardeau, il ne ressent plus les douleurs physiques qu’il avait avant la mort par contre ceux qui n’ont pas fait que du bien seront plein d’anxiété et angoissé, et cette angoisse va augmenter a mesure qu’il va retrouver sa conscience et voir où il se trouve [7, 8]. 6.
Etat de l’esprit de
l’autre côté
L’âme qui quitte le corps ne voit pas Dieu, elle se retrouve dans le brouillard en ce qui concerne les esprits peu évolués moralement et dans la lumière divine pour ceux qui sont plus évolués. Si sa vie a été bien remplie, la transition sera douce et il pourra rencontrer ceux qu’il a aimés dans l’hypothèse qu’ils se trouvent au même niveau que lui. Ces Esprits amis viendront l’aider à se dégager de la matière et pourront le guider dans ses premier pas dans l’au-delà. Il pourra donc retrouver ses proches partis avant lui ou des amis qu’il a connu dans d’autres vies antérieures. Par contre ceux qui ont quitté la terre saturé d’obsession, par les processus éphémère du monde, et touchés par la révolte incompréhensible, ne vont pas rencontrer de suite les êtres aimés et partis avant lui. Leurs perceptions restreintes, à cause des pensées et des valeurs négatives, vont rendre impossible cette douce rencontre. C’est pour cela que dans les réunions spirites, nous avons l’impression de rencontrer souvent des Esprits souffrants désemparés et donnant l’impression d’être abandonnés, mais ils ne le sont que par eux même à cause de leur persévérance dans le mal. L’homme désincarné va rechercher dans l’espace les cités affines avec sa pensée de façon à poursuivre le même genre de vie qu’il a abandonné sur terre. Dans le cas des créatures bonnes ayant bien vécu moralement elle pourront accéder à des cites de paix et d’étude. Dans le cas des créatures passionnés et vicieuses, elles retrouveront des milieux dans lesquels elles persisteront avec les obsessions de la matière comme l’argent, l’alcool… Ces obsessions vont devenir le martyr moral de chaque heure dans les sphères proches de la terre. Après avoir quitté le corps l’âme ne se perd pas dans l’infini, elle erre dans l’espace et souvent au milieu de ceux qu’elle a connus et aimés [7, 8]. 7.
Individualité après
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[1] L’Esprit Emmanuel est le guide spirituel de Chico Xavier
[2] L’Esprit André Luiz est considéré au Brésil comme le « reporter » de l’au-delà. Dans ses nombreux livres, il vient nous décrire la vie des Esprits dans l’au-delà et le travail réalisé par le plan spirituel dans différents domaines comme l’assistance, les soins et l’aide à l’incarnation
[3] Esprits techniciens : Terme utilisé par André Luiz pour désigner les esprits chargés de l’aide et de l’assistance aux esprits en cours de désincarnation
[4] Psychosoma : Terme
utilisé par André Luiz pour désigner le corps spirituel ou périsprit.
[5] Dimas, Fabio et Calvacante : prénoms des Esprits désincarnés dans le livre d’André Luiz.
[6] Buvard absorbant : Terme utilisé par André Luiz pour designer la capacite du corps physique à absorber les énergies et les fluides du corps spirituel lors de la désincarnation.