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Nous vous présentons ici une synthèse réalisée par le Centre d’Études Spirites André Luiz sur la genèse de la matière et sur l’origine de la vie et de l’esprit. Nous avons utilisé un schéma présenté initialement par Jacob Melo, dans son livre sur les passes [4], et que nous avons complété. Ce schéma permet de mieux situer et comprendre l’origine et la constitution des Esprits, de l’homme et de l’intermédiaire qui relie l’esprit au corps physique : le périsprit. Ce schéma montre l’origine identique des fluides (dont le fluide vital) et de la matière, et leur évolution, et celle parallèle des Esprits, indépendamment du principe matériel A l’aide de la connaissance des fluides spirituels, introduits par Allan Kardec et les Esprits, dans le cadre de la doctrine spirite, nous pouvons mieux comprendre la nature des Esprits et la constitution complexe de l’homme à la croisée du monde des esprits et de la matière. L’existence de ces fluides, très utile pour expliquer l’interaction du monde spirituel avec le monde physique, n’est pas démontrée à ce jour par la science. Ils représentent une transformation du fluide cosmique, comme l’est la matière, mais plus quintessencié, plus éthérée, mai suffisamment énergétique pour être influencé par l’esprit qui peut la dynamiser.
De l’énergie à Note : Dans ce dossier, nous ne
présentons pas une étude détaillée sur l’origine de la vie et l’évolution,
pour cela, se référer aux références [13] à [16] plus complètes. Nous
proposons de synthétiser les éléments importants apportés par les Esprits et
la littérature spirite pour une meilleure compréhension de la création et de
l’évolution du principe spirituel. |
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1. Le commencement absolu de toute chose remonte à Dieu : « Dieu est l’intelligence suprême, cause première de toute chose » (LE : 1, G : II.1). Dieu est le père et le créateur : « La pensée de Dieu conduit à la création » (G : II.24-25), sa volonté aussi (LE : 38). « Dieu étant par sa nature de toute éternité, a créé de toute éternité. Les premiers éléments de la création sont le principe spirituel et le principe matériel » (LE : 27).1 Nous ne connaissons pas encore aujourd’hui l'origine et la connexion de ces deux choses : « le principe spirituel et le principe matériel » (LE : 28) 1. Ils peuvent être constitués de substances différentes entres elles et en dehors de Dieu – théorie monothéiste, être constitués de substances différentes entres elles et en Dieu – théorie panthéiste ou bien être de la même substance que Dieu – théorie moniste, comme dans le schéma ci-dessous. C'est pourquoi nous les admettons comme formant deux principes constituants de l'univers, au-dessus de tout cela une intelligence qui domine toutes les autres, que l'on appelle Dieu. (LE : 28) 1. 1 LE, question 28 : Un fait patent domine toutes les hypothèses : nous
voyons de la matière qui n'est pas intelligente ; nous voyons un principe intelligent
indépendant de |
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Principe Spirituel (PS) ou Principe Intelligent Universel (PIU) |
Le Principe Matériel (PM) ou Fluide Universel (FU) |
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Le principe intelligent universel est la cause de l’intelligence, c’est la source de l’élément spirituel qui conduit à l’Esprit immortel : « Les Esprits sont les êtres intelligents de la création » (LE : 23). Selon le principe de la doctrine spirite « tout effet a une cause, tout effet intelligent doit avoir une cause intelligente », cette cause c’est le principe spirituel ou principe intelligent universel (G : XI.1). L’individualisation du principe intelligent conduit à l’Esprit : Le principe spirituel est à l’origine du principe intelligent qui par son évolution au travers de la matière s’est individualisé pour aboutir à l’Esprit (LE : 79). Dans le cas des microorganismes, du règne animal et végétal, le principe spirituel n’est pas encore complètement individualisé, dans ce cas on parle de « monade » pour caractériser le principe spirituel rudimentaire dans ses débuts de l’évolution et d’Esprits de Groupe qui vont diriger l’évolution de chaque espèce. |
Le principe matériel ou fluide universel est la source et le principe basique de tous les fluides, il a généré un champ important : le fluide cosmique, première et plus importante transformation du fluide universel, il à l’origine de la matière, il est caractéristique de chaque monde. Le point de départ du fluide universel « FU » est le degré de pureté absolu, dont rien ne peut donner une idée, le point opposé est la matière tangible (G : XIV.5), telle que nous la saisissons dans notre monde (énergie, particules, atomes, molécules ….). En plus de la création de tous les univers, il possède en lui un autre champ : le fluide vital, qui est responsable de la vie en combinaison avec le fluide cosmique ou avec une de ses transformations au travers de l’agent appelé principe vital. Parmi les innombrables transformations du « FU », nous trouvons aussi les fluides spirituels « FS ». |
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Le principe spirituel n’a pas sa source dans le fluide cosmique universel (G : XI.6). Le principe intelligent et le principe matériel sont indépendants, mais ils interagissent l’un sur l’autre. Le principe spirituel est lié à la matière, il l’utilise pour son évolution (LE : 71, 86). |
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2. le Monde matériel et les Fluides Comme cela a été indiqué ci-dessus, le fluide universel est la source et le principe basique de tous les fluides et de la matière dans tous ces états (matière et énergie). Le Fluide Cosmique Universel (FCU) ou
Fluide Cosmique (FC) Le fluide cosmique universel « FCU » est la matière élémentaire primitive (G : XIV.2), il est constitué d’éléments fluidiques qui échappent à nos instruments d’analyses et à la perception de nos sens (G : XIV.4). Le fluide cosmique, ou matière cosmique primitive, renfermait, dans les premiers temps avant l’apparition des mondes et de la vie, les éléments matériels, fluidiques et vitaux de tous les univers, il est la mère féconde de toutes choses. Il n’a pas disparu de nos jours car il continue à donner naissance à de nouvelles créations. L’univers n’a qu’une devise : unité/variété - unité d’harmonie et de création, - variété infinie dans cet immense parterre d’étoiles Il y a quelques milliards d’années, la terre n’existait pas encore, le système solaire n’avait pas commencé son évolution et cependant déjà des milliards de soleils illuminaient l’éther, des planètes habitées donnaient la vie à des milliards d’êtres qui nous ont précédé dans la carrière humaine. Les Fluides Spirituels Parmi les innombrables transformations du « FU », nous trouvons les fluides spirituels « FS ». Ce terme utilisé par les Esprits est impropre, car c’est toujours de la matière plus ou moins quintessenciée, seule l’âme ou Esprit et le principe intelligent sont spirituels (G : XIV.5). L’appellation la plus en accord avec ses propriétés serait « fluides utilisés par les esprits ». Les fluides spirituels, qui constituent un des états du
fluide cosmique universel « FCU », sont,
à proprement parler, l'atmosphère des êtres spirituels; c'est
l'élément où ils puisent les matériaux sur lesquels ils opèrent ;
c'est le milieu où se passent les phénomènes spéciaux du monde spirituel,
perceptibles à la vue et à l'ouïe de l'Esprit, et qui échappent aux sens
charnels impressionnés par la seule matière tangible, où se forme cette
lumière particulière au monde spirituel, différente de la lumière
ordinaire par sa cause et par ses effets ; c'est, enfin, le véhicule de la
pensée comme l'air est le véhicule du son (RS :
1868,11, 6, page 167, Photographie de
la pensée ; G : XIV. 13-15). Ces fluides sont manipulés par la pensée (G : XIV.14). Les fluides spirituels sont le milieu dans lequel les esprits incarnés et désincarnés de la terre puisent les éléments nécessaires à l’économie de leur existence (G : XIV.5). Le Périsprit (P) ou Corps Spirituel (CS) Comme cela est expliqué dans le Livre des Esprits, l’Esprit est toujours accompagné dans le monde spirituel par un corps : le « corps spirituel » ou le « périsprit », ce dernier sert d’intermédiaire entre l’Esprit et le corps physique pour sa manifestation. Le périsprit est un des produits les plus importants du fluide cosmique « FC », c’est la condensation de ce fluide autour d’un foyer d’intelligence où âme (G : XIV.7). C’est l’enveloppe, le corps de l’esprit (LE : 93). Les Esprits puisent leur périsprit dans le milieu où ils sont. Il est formé de fluides ambiants du monde où ils sont. Pour le passage d’un monde à l’autre, les esprits laissent leur enveloppe fluidique et en revêtent une autre, appropriée au monde où ils doivent aller (G : XIV.8). Le corps périsprital et le corps charnel ont leur source dans le même élément primitif le « FC » (G : XIV.7). Le périsprit a son origine dans le FU de chaque globe, il est donc différents selon les mondes (LE : 93). La nature de l’enveloppe fluidique est aussi toujours en rapport avec le degré d’avancement moral de l’esprit (G : XIV.9). Gabriel Delanne, dans son livre sur « l’évolution
animique » considère que la matière primaire qui constitue les
différents êtres de la création est identique pour toutes les individualités,
comme l’est aussi la force vitale, et qu’il existe une autre force qui est à
l’origine de la forme de l’espèce et du maintien de cette forme pendant Il existe deux moments importants, pour le périsprit, ce sont les moments : · de l’incarnation, lorsque l’Esprit intègre un nouveau corps physique, · et de la désincarnation, lorsque l’Esprit quitte son corps physique pour rejoindre le monde spirituel, étant donné les transformations qu’il doit subir dans le processus d’adaptation au nouveau monde qu’il réintègre, dans un sens ou dans l’autre. Le Principe Vital (PV) et le Fluide
Vital (FV) Le fluide cosmique remplit le monde et les corps comme un immense océan. C’est en lui que réside le fluide vital qui est nécessaire à la vie des êtres sur chaque globe. La source du « PV » est dans la matière universelle modifiée (LE : 64), dans le fluide universel « FU » (LE : 65). Le fluide vital en lui-même n’est pas suffisant pour donner la vie, il doit être activé. Cette activation est réalisée par le principe vital, qui va donner la vie aux différents êtres de la création et la perpétuer sur chaque globe suivant sa condition. La vie ne peut être active que par l’action du principe vital qui correspond à l’activation du fluide vital par l’Esprit individualisé ou par le principe intelligent. Le principe vital « PV » est actif chez l’être vivant, et éteint chez l’être mort (G : X.16). L’activité du « PV » est entretenu pendant la vie par le jeu des organes (G : X.18) et se développe avec les corps (LE : 67). En se formant les êtres organiques assimilent le « PV » qui est nécessaire à leur destination (G : X.17). Il est le même dans toute les espèces, mais il est modifié, caractéristique de chaque espèce (LE : 66). A la mort le principe vital s’éteint et le corps physique perd sa vitalité et meurt, le fluide vital retourne à sa source, le fluide cosmique. Le principe vital est à l’état latent, tant que la voix d’un être ne l’appelle pas : virus, plantes, bactéries, animaux, homme. Chaque créature minérale (virus), végétale, animale, humaine, sait, en vertu du principe vital universel s’en approprier les conditions de son existence et de sa durée. L’animalisation de la matière se fait par son union avec le « PV » (LE : 63). Le PV est le lien, l’intermédiaire entre l’esprit et la matière (LE : 66). C’est par l’association de la matière, des fluides spirituels et du fluide vital, qui sont en réalité des transformations du fluide cosmique, que la vie a pu apparaître dans notre globe et aussi dans tous les autres globes de l’univers. La matière cosmique primitive, par l’intermédiaire de la matière organisée et du fluide vital, est à l’origine de la vie dès lors qu’est assurée la stabilité des mondes, et son union avec le principe vital universel qui forme la vie dans les différents mondes. Le principe vital est distinct du principe intelligent. Certaines espèces telles que les plantes, les bactéries, qui font partie du monde du vivant, possèdent le principe vital, mais ne pensent pas, elles n’ont que la vie organique (LE : 71), bien qu’elles soient animées par un principe intelligent, elles n’ont accès qu’à une intelligence très rudimentaire. |
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3. Création
des êtres vivants – êtres organiques Qu’est-ce que un être organique ? Les êtres vivants, dénommés aussi êtres organiques (homme, animaux, plantes) sont constitués par la même matière : atomes et molécules, matières organique et minérale. Les éléments constitutifs de la vie sont principalement : Carbone, Hydrogène, Oxygène, Azote (N2), Soufre, Phosphore – CHONSP, avec en plus des éléments métalliques comme Na, K, Mg, Fe ….. A la différence de la matière inerte, les êtres organiques sont vitalisé par un principe « le principe vital » qui caractérise la vie, c'est-à-dire le processus : « naissance → croissance → reproduction → mort ». Ce principe vital est le même pour tous les êtres vivants, mais plus ou moins modifié selon les règnes et les espèces dans chaque règne. Les Esprits répondant aux questions d’Allan Kardec nous expliquent que les êtres vivants étaient à l’état de germes sur Terre. Les germes étaient à l’état latent et attendaient l’action du principe spirituel pour se réveiller à la vie. « Formation des êtres vivants. 43. Quand la terre
a-t-elle commencé à être peuplée ? « Au commencement
tout était chaos ; les éléments étaient confondus. Peu à peu, chaque chose a pris
sa place ; alors ont paru les êtres vivants appropriés à l'état du globe. » 44. D'où sont
venus les êtres vivants sur la terre ? « La terre en
renfermait les germes qui attendaient le moment favorable pour se
développer. Les principes organiques se rassemblèrent dès que cessa la force
qui les tenait écartés, et ils formèrent les germes de tous les êtres
vivants. Les germes restèrent à l'état latent et inerte, comme la
chrysalide et les graines des plantes, jusqu'au moment propice pour
l'éclosion de chaque espèce ; alors les êtres de chaque espèce se
rassemblèrent et se multiplièrent. » (LE : 43, 44). Avant la formation de la terre, les éléments organiques étaient présents dans l’espaces ou dans d’autres planètes. 45. Où étaient les
éléments organiques avant la formation de la terre ? « Ils se
trouvaient, pour ainsi dire, à l'état de fluide dans l'espace, au milieu des
Esprits, ou dans d'autres planètes, attendant la création de la terre pour
commencer une nouvelle existence sur un globe nouveau. Note : La chimie nous montre les molécules des corps
inorganiques s'unissant pour former des cristaux d'une régularité constante,
selon chaque espèce, dès qu'ils sont dans les conditions voulues. Le moindre
trouble dans ces conditions suffit pour empêcher la réunion des éléments ou,
tout au moins, la disposition régulière qui constitue le cristal. Pourquoi
n'en serait-il pas de même des éléments organiques ? Nous conservons pendant
des années des semences de plantes et d'animaux qui ne se développent qu'à
une température donnée et dans un milieu propice ; on a vu des grains de blé
germer après plusieurs siècles. Il y a donc dans ces semences un principe latent de vitalité qui n'attend
qu'une circonstance favorable pour se développer. Ce qui se passe
journellement sous nos yeux ne peut-il avoir existé dès l'origine du globe ?
Cette formation des êtres vivants sortant du chaos par la force même de la
nature ôte-t-elle quelque chose à la grandeur de Dieu ? Loin de là, elle
répond mieux à l'idée que nous nous faisons de sa puissance s'exerçant sur
des mondes infinis par des lois éternelles. Cette théorie ne résout pas, il
est vrai, la question de l'origine des éléments vitaux ; mais Dieu a ses
mystères et a posé des bornes à nos investigations. » (LE : 45) Donc sur terre, il s’est d’abord formé les germes de tous les êtres vivants, attendant l’éclosion de chaque espèce ; il doit en être ainsi aussi avec l’apparition du premier être humain – la première incarnation humaine. |
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4. Origine
et nature des esprits Qu’est-ce qu’un Esprit ? « On peut dire que les Esprits sont les êtres intelligents de la création. Ils peuplent l’univers en dehors du monde matériel ». C’est la définition donnée par les Esprits en réponse à la question n° 76 du « Livre des Esprits », suivi d’un bref commentaire d’Allan Kardec : « Le mot Esprit est employé ici pour désigner les individualités des êtres extracorporels, et non plus l’élément intelligent de l’univers. » « Les Esprits sont l’individualisation du principe intelligent, comme le corps est l’individualisation du principe matériel ; l’époque et le mode de cette formation nous sont inconnus. » On peut
déduire de l’enseignement ci-dessus que la nature de l’Esprit n’est pas la
même que celle de la matière. La position de L’intelligence est une faculté spéciale propre à certaines classes d’êtres organiques et qui leur donne avec la pensée, la volonté d’agir, la conscience de leur existence et de leur individualité et le moyen d’établir des rapports avec le monde extérieur (LE : 71). Les Esprits ont été créés simple et ignorants, c'est-à-dire sans science, (LE : 115) qu’il devront acquérir au cours de leurs incarnations dans les différents mondes matériels. Ils ont été créés simple et ignorants, c'est-à-dire avec autant d’aptitudes pour le bien que pour le mal (LE :121). Le mal n’est pas la création de Dieu, c’est par ignorance qu’il se développe. Ils n’ont pas été créés parfaits (LE : 119), ni supérieurs à tous les autres êtres de la création (LE : 130). Tous doivent progresser vers la perfection (LE : 116-117). La sagesse de Dieu est dans la liberté qu’il laisse à chacun de choisir le chemin pour arriver à cette perfection (LE : 123), plus ou moins rapidement dans l’éternité. Les Esprits n’ont pas de forme à nos yeux matériels, ils peuvent être représentés, disent le Esprits supérieurs à Allan Kardec, par une flamme, une lueur, une étincelle (LE : 88). L’Esprit n’est qu’un, il est entier et indivisible chez l’enfant comme chez l’adulte (LE : 142). L’âme ou Esprit est indivisible, elle transmet le mouvement aux organes par l’intermédiaire du fluide vital qui se répartit en eux, sans pour cela se subdiviser dans les différents organes (LE : 144) ; il peut apparaître à différents endroits (don d’ubiquité) par son rayonnement sans pour cela se subdiviser (LE : 92). L’Esprit se déplace à la vitesse de la pensée, il se trouve là où est sa pensée (LE :89-90), de même que nos pensées l’attirent, sans le vouloir. Evolution du Principe Spirituel Le principe intelligent dans son évolution est passé par les différents règnes du vivant : du végétal à l’animal, à l’homme puis au-delà, il serait même passé par le minéral si l’on analyse les différents textes de la littérature spirite : « tout s’enchaine dans la nature, depuis l’atome primitif jusqu’à l’archange » (Allan Kardec, LE : 540), « l’âme dort dans la pierre, rêve dans le végétal, s’agite dans l’animal et se réveille dans l’homme » (Léon Denis, Le problème de l’être et la destinée, chapitre IX), « la chrysalide de conscience, qui réside dans le cristal, en roulant dans la rivière, se trouve dans un processus de libération » (André Luiz, Dans le Monde Majeur, chapitre III), « la monade qui traversa pour son adaptation les cristallisations atomiques et les minéraux, les virus et le protoplasme (Andre Luiz, Evolution dans Deux Mondes, chapitre III). De son côté Gabriel Delanne fait apparaître clairement que l’évolution du principe intelligent commence dans le règne organique (L’évolution animique). Emmanuel considère aussi un premier pas dans le protoplasme : « le protoplasme fut l’embryon de toutes les organisations du globe terrestre (Emmanuel, Le Chemin de Lumière, chapitre II). Toutefois, si l’on se réfère à Allan Kardec : « la matière inerte, qui constitue le règne minéral, n’a en elle qu’une force mécanique ; les plantes, composées de matière inerte, sont douées de vitalité ; les animaux, composés de matière inerte, doués de vitalité, ont une sorte d’intelligence instinctive, limitée, avec la conscience de leur existence et de leur individualité ; l’homme ayant tout ce qu’il y a dans les plantes et dans le animaux, domine toutes les autres classes par un intelligence spéciale, indéfinie, qui lui donne la conscience de son avenir, la perception des choses extra-matérielles et la connaissance de Dieu (Allan Kardec, LE : 585). L’évolution du « principe intelligent » ou principe spirituel » commence donc dans le monde cellulaire du végétal à l’animal et non pas dans le monde minéral qui n’a en lui que la force mécanique. C’est par une évolution ininterrompue, depuis les formes de vie les plus rudimentaires, jusqu’à la condition humaine que le principe intelligent a conquit, lentement son individualité. Tout être vivant possède une parcelle d’intelligence rudimentaire qui augmente et se spécialise tout au long de l’évolution dans ces êtres jusqu’à l’humanité ([13] Introduction et Chap. I et [15] page 32). Si l’on considère l’échèle de l’évolution, entre le règne végétal et le règne animal, nous allons rencontrer les zoophytes (animaux-plantes), suivis par les innombrables variétés de polypes, aux corps gélatineux, sans organes bien distincts, mais qui diffèrent des plantes par la locomotion, puis viennent dans l’ordre du développement des organes, de l’activité vitale et de l’instinct : …….. les animaux charnus sans os (limaces, poulpes) ; les animaux dont la peau est revêtue d’une carapace comme les écrevisses ; …., les insectes, avec un instinct industrieux (fourmis). Vient ensuite l’ordre des vertébrés, animaux à charpente osseuse (poissons, reptiles, oiseaux mammifères), dont l’organisations et plus complexe (G : X-24). Selon l’Esprit Emmanuel, les premiers êtres rudimentaires n’ont révélé qu’un sens : le toucher, qui fut à l’origine de tous les autres sens (l’odorat, le gout, l’ouïe, la vue) en se perfectionnant dans les organismes supérieurs ([12] et [15] page 81). Selon l’Esprit André Luiz, le principe spirituel, depuis le moment obscur de sa création, a toujours avancé. Il passa de la simple impulsion (déplacement), à l’irritabilité (réaction au milieu), de l’irritabilité à la sensation (reconnaissance du milieu), de la sensation à l’instinct (action inconsciente) pour aboutir à la raison ([10] chap. IV et [15] page 95). La monade originelle, descendu du plan spirituel au plan physique, traversa les rudesses de l’adaptation et de la sélection naturelle, assimilant les multiples valeurs de l’organisation, de la reproduction, de la mémoire, de l’instinct, de la sensibilité, de la perception et de sa propre préservation, pénétrant ainsi, par les voies de l’intelligence plus complète et laborieusement acquise, dans les régions de la raison ([10] chap. IV et [15] page 95). Des êtres monocellulaires, dans l’océan primordial, aux premiers vertébrés, avec les premières ébauches de squelette ([10] chap. IV et [15] page 94), en avançant dans les être pluricellulaires, pendant des millénaires, ils développèrent le système vasculaire et le système nerveux. Dans cette lente ascension de l’évolution, ils purent acquérir les rudiments des premières réactions psychologiques supérieures, incorporant les conquêtes de l’instinct et de l’intelligence ([10] chap. IV et [15] page 95). La transition entre le règne animal et humain, n’est pas immédiate : du moment que le principe intelligent atteint le degré nécessaire pour être Esprit et entrer dans la période de l’humanité, il n’a plus de rapport avec son état primitif, et ce n’est pas plus l’âme des bêtes (LE : 611). …C’est en quelque sorte un travail préparatoire, …, à la suite duquel le principe intelligent subit une transformation et devient Esprit (LE : 607). |
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5. Apparition
de l’humanité - Première incarnation de l’Esprit Les Esprits, en réponses aux questions d’Allan Kardec nous laisse entendre qu’avant l’humanité l’esprit est passé parmi les autres règnes inférieurs et même par des êtres que nous ne connaissons pas (le chaînon manquant) qui ont pu être créés dans d’autres mondes. 607. Il a été dit
que l'âme de l'homme, à son origine, est l'état de l'enfance à la vie
corporelle, que son intelligence éclôt à peine, et qu'elle s'essaye à la vie
(190) ; où l'Esprit accomplit-il cette première phase ? « Dans une série
d'existences qui précèdent la période que vous appelez l'humanité. » - L'âme semblerait
ainsi avoir été le principe intelligent des êtres inférieurs de la création ? « N'avons-nous
pas dit que tout s'enchaîne dans la nature et tend à l'unité ? C'est dans ces
êtres, que vous êtes loin de tous connaître, que le principe intelligent
s'élabore, s'individualise peu à peu, et s'essaye à la vie, comme nous
l'avons dit. C'est en quelque sorte un travail préparatoire comme celui de la
germination, à la suite duquel le principe intelligent subit une
transformation et devient Esprit.
C'est alors que commence pour lui la période de l'humanité, et avec elle
la conscience de son avenir, la distinction
du bien et du mal et la responsabilité de ses actes ; comme après la
période de l'enfance vient celle de l'adolescence, puis la jeunesse et enfin
l'âge mûr. Il n'y a du reste rien, dans cette origine, qui doive humilier
l'homme. Les grands génies sont-ils humiliés pour avoir été d'informes
foetus dans le sein de leur mère ? Si quelque chose doit l'humilier, c'est
son infériorité devant Dieu, et son impuissance à sonder la profondeur de ses
desseins et la sagesse des lois qui règlent l'harmonie de l'univers.
Reconnaissez la grandeur de Dieu à cette admirable harmonie qui fait que tout
est solidaire dans - Cette période de
l'humanité commence-t-elle sur notre terre ? « La terre
n'est pas le point de départ de la première incarnation humaine ; la
période de l'humanité commence, en général, dans des mondes encore plus
inférieurs ; ceci cependant n'est pas une règle absolue, et il pourrait
arriver qu'un Esprit, dès son début humain, fût apte à vivre sur L’humanité commence lorsque les premiers germes du libre arbitre et du sens moral se manifestent et qu’il découvre la conscience de son avenir et de ses actes. 29.- Lorsque la terre s'est trouvée dans des conditions climatiques propres à l'existence de l'espèce humaine, des Esprits humains s'y sont incarnés. D'où venaient-ils ? Que ces Esprits aient été créés à ce moment-là ; qu'ils soient venus tout formés de la terre, de l'espace ou d'autres mondes, leur présence depuis un temps limité est un fait, puisque avant eux il n'y avait que des animaux ; ils se sont revêtus de corps appropriés à leurs besoins spéciaux, à leurs aptitudes, et qui, physiologiquement, appartiennent à l'animalité ; sous leur influence, et par l'exercice de leurs facultés, ces corps se sont modifiés et perfectionnés : voilà ce qui résulte de l'observation. Laissons donc de côté la question d'origine, encore insoluble pour le moment ; prenons l'Esprit, non à son point de départ, mais à celui où, les premiers germes du libre arbitre et du sens moral se manifestant en lui, nous le voyons jouer son rôle humanitaire, sans nous inquiéter du milieu où il a passé sa période d'enfance, ou si l'on veut d'incubation. Malgré l'analogie de son enveloppe avec celle des animaux, aux facultés intellectuelles et morales qui le caractérisent, nous saurons le distinguer de ces derniers, comme sous le même vêtement de bure nous distinguons le rustre de l'homme policé. (G : XI.29). L’humanité a commencé dans la diversité, chaque Esprit apportant avec lui son caractère et ses aptitudes : 30.- Bien que les
premiers qui sont venus dussent être peu avancés, en raison même de ce qu'ils
devaient s'incarner dans des corps très imparfaits, il devait y avoir entre
eux des différences sensibles dans les caractères et les aptitudes.
Les Esprits similaires se sont naturellement groupés par analogie et
sympathie. La terre s'est ainsi trouvée peuplée de différentes catégories
d'Esprits, plus ou moins aptes ou rebelles au progrès. Les corps
recevant l'empreinte du caractère de l'Esprit, et ces corps se procréant
selon leur type respectif, il en est résulté différentes races, au
physique comme au moral (n° 11). Les Esprits similaires, continuant à
s'incarner de préférence parmi leurs semblables, ont perpétué le caractère
distinctif physique et moral des races et des peuples, qui ne se perd qu'à la
longue par leur fusion et le progrès des Esprits (Revue spirite, juillet 1860, page 198 : Phrénologie et
physiognomonie). (G : XI.30). 31.- On peut comparer les Esprits qui sont venus peupler la terre à ces troupes d'émigrants, d'origines diverses, qui vont s'établir sur une terre vierge. Ils y trouvent le bois et la pierre pour faire leurs habitations, et chacun donne à la sienne un cachet différent, selon le degré de son savoir et son génie particulier. Ils s'y groupent par analogie d'origines et de goûts ; ces groupes finissent par former des tribus, puis des peuples, ayant chacun ses mœurs et son caractère propres. (G : XI.31). Avant de s’incarner, ces esprits ont été préparés, leur périsprit a été adapté pour incarner dans les corps existants sur terre : « C'est en
quelque sorte un travail préparatoire comme celui de la germination, à la
suite duquel le principe intelligent subit une transformation et devient Esprit. » (LE : 607) Cette préparation a été réalisée dans le monde spirituel, avec l’intervention des esprits responsables de la terre [12]. |
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6. Bibliographie : [1] Allan Kardec, Le Livre des Esprits : Introduction, chapitre VI, page X ; Allan Kardec, Le Livre des Esprits : Livre I, chapitre I, question 1, Allan Kardec, Le Livre des Esprits : Livre I, chapitre II, questions 23, 27, 28 ; Allan Kardec, Le Livre des Esprits : Livre I, chapitre III, questions 38, 43, 44, 45 ; Allan Kardec, Le Livre des Esprits : Livre I, chapitre IV, questions 63, 64,65, 66, 67, 71 ; Allan Kardec, Le Livre des Esprits : Livre II, chapitre I, questions 76, 79, 86, 93 ; Allan Kardec, Le Livre des Esprits : Livre II, chapitre VI, questions 257 ; Allan Kardec, Le Livre des Esprits : Livre II, chapitre IX, questions 540 ; Allan Kardec, Le Livre des Esprits : Livre II, chapitre XI, questions 585, 607. [2] Allan Kardec, La Genèse : chapitre II.1 ; Allan Kardec, La Genèse : chapitre II.24, 25 ; Allan Kardec, La Genèse : chapitre X.16, 17, 18 ; Allan Kardec, La Genèse : chapitre XI.1, 6, 29, 30, 31 ; Allan Kardec, La Genèse : chapitre XIV.2, 4, 5, 7, 8, 9, 13, 14, 15. [6] Allan Kardec, Le Livre des
Médiums : question 119. [6] Allan Kardec, [8] Jacob Melo, O Passe, seu estudo, suas technicas, sua pratica (Le Passe, son Etude, ses Techniques): pages 69-104. [9] Léon Denis, Le problème de l’être et la destinée, chapitre IX. [10] André Luiz, Dans le monde majeur, chapitre III. [11] André Luiz, Evolution dans deux mondes, chapitre III. [12] Emmanuel, Le chemin de lumière, chapitre II. [13] Gabriel Delanne, L’évolution
animique. [14] Rino Curti, Espiritismo e
evolucão ; Edition Panorama, Tome 1, Volume 2, 1998. [15] Durval Ciamponi, A evolucão do
principio inteligente ; FEESP, 199. [16] Ricardo
Di Bernardi, Reincarnação et evolução das especies ; livraria e
Editora universalista Ltda, 1995. |
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Schéma de Principe de |